Ethiopiques Live
Badume’s Band

20,00

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Description













DVD (92mn)

Mahmoud Ahmed chant
Alèmayèhu Eshèté chant

Eric Menneteau chant
Rudy Blas guitare
Etienne Callac basse
Franck Le Masle claviers
Pierre-Yves Mérel sax tenor, flûte
Xavier Pusset sax ténor
Antonin Volson batterie
Jonathan Volson percussions

Le groove impérial d’Ethiopie
par François-Xavier Gomez – 7 août 2008 © Libération

Accompagnés des Bretons de Badume’s Band, les sexagénaires Alemayehu Eshèté et Mahmoud Ahmed ont enflammé le public de Fiest’A Sète.

Les souverains du groove éthiopien sont au nombre de trois, tous curieusement nés la même année : 1941. Le premier, Tlahoun Guessessé, ne fait plus que de brèves apparitions dans son pays, et son état de santé semble exclure tout déplacement à l’étranger. Les deux autres, Mahmoud Ahmed et Alemayehu Esheté, continuent à répandre à travers la planète le feu de cette musique moderne si particulière. Fière allure. Les retrouver à la même affiche, pour la première fois, tel était l’événement proposé mardi par le festival Fiest’A Sète, dans l’Hérault. En trois heures et demie de concert, dans le cadre idyllique du théâtre de la Mer de Sète, la soirée a tenu toutes ses promesses. Grâce à deux chanteurs en état de grâce, mais aussi au formidable groupe breton choisi pour les accompagner : le Badume’s Band. Avec ses mimiques appuyées et ses oeillades au public féminin,

Alemayehu Esheté semble sorti d’un film de Bollywood. Un peu de bide, mais encore alerte dans des pas de danse au charme suranné, celui qui régnait sur les nuits d’Addis Abeba dans les années 60 garde fière allure. Sa voix élastique, à la tessiture ample, passe du twist à la soul pour aboutir à un euphorique finale disco. Dans les ballades sentimentales, il s’élève à la hauteur d’un Otis Redding, et il délivre avec la même ferveur que sur disque, il y a presque quarante ans, son tube Addis Abeba Behete.

Mahmoud Ahmed, qui lui succède sur scène, a davantage l’habitude des tournées internationales. Mais à le voir danser, sautiller, faire chanter le public, on mesure le chemin parcouru depuis une dizaine d’années : il impressionnait alors avec sa voix de ténor mais restait presque hiératique. C’est comme si le temps passait à l’envers : aujourd’hui, il semble rajeunir à chaque concert. Impérial, avec des montées dans les aigus qui donnent le frisson, Mahmoud Ahmed fait applaudir ses accompagnateurs, « the famous band from Brittany ». La réussite du concert repose en effet pour une large part sur l’efficacité et l’enthousiasme du Badume’s Band. Deux saxos ténors, un orgue, batterie, percussions, basse et guitare, le groupe est proche des formations de l’âge d’or de la musique éthiopienne, de 1960 à 1974, les dernières années de règne d’Hailé Sélassié.

Vecteur. « Aujourd’hui, témoigne Francis Falceto, divulgateur des musiques éthiopiennes grâce à sa collection de CD Ethiopiques, les stars gagnent leur vie dans le circuit rémunérateur mais peu motivant des mariages, où elles sont souvent accompagnées au synthé. A l’étranger, entourées d’un groupe pareil, elles se transcendent. Quand Badume’s Band a joué à Addis en janvier 2007, les Ethiopiens étaient médusés. C’est aussi ce message que je voudrais faire passer aux musiciens là-bas : c’est votre musique, il faut vous la réapproprier. » Le cas de Badume (« chez nous », en breton) n’est pas isolé, à travers le monde, des dizaines de formations se mettent à l’ethio-groove : en France, le Tigre des platanes, aux Etats-Unis, Either Orchestra (un big band de jazz à l’origine), ou The Ex aux Pays-Bas, pionniers du post-punk qui ont réinventé leur musique après une rencontre avec le saxophoniste Getachew Mekurya. « L’engouement a d’abord touché l’Europe continentale, poursuit Francis Falceto. Aujourd’hui, ce sont les Anglo-Saxons qui s’y mettent. Mahmoud et Alemayehu viennent de jouer au festival rock de Glastonbury, en Angleterre, devant 20 000 personnes, ils seront la semaine prochaine à New York. Quant à la compilation Ethiopiques du labels anglais Stern’s, sortie cette année, elle dépasse les 30 000 ventes. »

Un autre vecteur efficace a été la BO du film Broken Flowers de Jim Jarmusch, qui incluait plusieurs titres éthiopiens. En rappel, Mahmoud Ahmed, Alemayehu Esheté et le chanteur de Badume’s Band, Eric Menneteau (formé à l’école du kan ha diskan, le chant breton, et qui s’est mis à l’amharique, la langue nationale d’Ethiopie), offrent un feu d’artifice vocal, dans une ambiance qui confine à la liesse. (…)

© Libération


Recorded at Théâtre de la Mer, Sète (France),
Fiest’A Sète, on August 5th 2008 – www.fiestasete.com
A Coproduction Les Films Jack FébusFiest’A SèteTon All Produksion/Innacor & Francis Falceto representing Mahmoud Ahmed & Alèmayèhu Eshèté
Executive Producer : Laurent Lesperon
Les Films Jack Febus lesfilmsjackfebus@orange.fr

Directed by Etienne Bellan Huchery

DVD

Executive Producer : Ton All Produksion / Innacor
Authoring : Laurent Preney
Graphic design : Gérald Martin
Photo Cover : Adrian Boot

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